Les causes de la maladie de Parkinson

Si le mécanisme de la maladie de Parkinson est connu, de nombreuses études sont toujours en cours car les causes de la maladie n’ont toujours pas été identifiées. Toutefois, il existe une combinaison de facteurs environnementaux et des facteurs génétiques qui peuvent jouer leur rôle sur l’apparition et l’évolution de la maladie.
Les facteurs de la maladie de Parkinson
La maladie de Parkinson provient d’une protéine présente au sein des neurones dopaminergiques qui prend une forme anormale et provoque la dégénérescence de ces neurones. Plusieurs études sont toujours en cours car la cause de la maladie de Parkinson n’a toujours pas été identifiée même si le principal facteur à risque reste l’âge. Si les neurologues n’arrivent pas à identifier ce dysfonctionnement chez toutes les personnes atteintes par cette maladie, trois facteurs ont pu être identifiés jusqu’à aujourd’hui malgré de nombreux doutes qui subsistent :
Le facteur environnemental a été identifié comme un facteur à risque. Le contexte du quotidien peut avoir un impact sur la personne (travail, liens sociaux, etc.). Une exposition précoce ou prolongée aux pesticides, insecticides et aux produits chimiques du type solvant peut favoriser le déclenchement de la maladie de Parkinson. Cette dernière est notamment reconnue comme une maladie professionnelle chez les agriculteurs. Toutes les personnes exposées ne développent pas nécessairement les symptômes de la maladie.
Le facteur de la génétique peut avoir son importance. Si la maladie de Parkinson n’est pas principalement héréditaire (5% des malades concernés), certaines mutations génétiques peuvent entraîner le développement de la maladie sans en être véritablement la cause. Ces mutations ont été retrouvées à la fois chez des personnes qui développent la maladie et chez d’autres personnes qui ne la développent pas. La susceptibilité génétique peut aussi être un risque dans la mesure où le patrimoine génétique est différent d’une personne à une autre et nous expose différemment à un même environnement. Les études en cours tentent justement d’identifier les facteurs pouvant protéger les personnes porteuses de ces mutations qui ne développent pas la maladie.
Le facteur cardiovasculaire peut également être un facteur de risque. Si les traumatismes crâniens répétés, l’accident vasculaire cérébral, l’hypertension ou l’anévrisme sont constatés, ces derniers ne conduisent pas nécessairement au développement de la maladie
Aujourd’hui, il y a de nombreux facteurs prédisposants et d’autres qui restent encore à identifier par les neurologues et chercheurs. Mais il est certain que l’apparition de la maladie de Parkinson est dû à une combinaison de facteurs dont l’âge et le sexe font partie. Plus on avance dans l’âge, plus c’est un risque de voir la maladie apparaître avec le vieillissement. De nombreuses personnes sont touchées avant 60 ans voire de manière plus précoce à la cinquantaine, la quarantaine et la trentaine.

Les causes de la maladie de Parkinson
Si le mécanisme de la maladie de Parkinson est connu, de nombreuses études sont toujours en cours car les causes de la maladie n’ont toujours pas été identifiées. Toute...
Les facteurs limitant l’apparition de la maladie de Parkinson
À l’inverse, il existe des facteurs qui permettent de se prémunir de la maladie en ayant un effet protecteur chez les personnes sujettes à l’apparition des symptômes et de limiter des effets indésirables :
L’activité physique : Ces dernières années, beaucoup de scientifiques se sont penchés sur les bienfaits et les vertus neuroprotectrices de l’activité physique. Pour celles et ceux qui ont développé la maladie, pratiquer un sport de façon intense et régulière ralentit la progression de la maladie et protège l’atteinte à la dopamine. Avec le temps, l’activité physique a notamment permis chez certain(e)s patient(e)s de ralentir leur traitement dopaminergique.
Le lien social : Passer du temps avec sa famille et ses proches améliore la qualité de vie de la personne et les capacités de cette dernière à pouvoir gérer sa maladie et le développement des symptômes.
La sollicitation intellectuelle : Rester actif et entretenir ses capacités intellectuelles (lire et s’instruire) participe grandement à atténuer les effets de la maladie même si cela concerne principalement les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer où les troubles cognitifs et les troubles moteurs sont très présents.
Les signes avant-coureurs de la maladie de Parkinson
Sans être systématiquement présents chez tous les patients atteints par les syndromes parkinsoniens, les signes avant-coureurs de la maladie de Parkinson sont souvent très difficiles à déceler pour la famille ou les proches. Mais ils peuvent apparaître ou avoir tendance à s’accentuer avec le développement de la maladie.
Les principales difficultés
Difficultés à écrire
La personne a du mal à écrire au début sans que cela soit véritablement une gêne puis son écriture va être de plus en plus petite au fil du temps. La micrographie est un des premiers symptômes propres à la maladie de Parkinson qui facilite le diagnostic de cette dernière.
Perte de l’odorat
Avec le temps et l’âge, la personne ne perçoit plus de sensations lorsqu’elle mange. Elle a du mal à sentir certaines odeurs et parfums en fonction des jours mais cela s’applique principalement à la nourriture.
Troubles du sommeil
Le sommeil est parfois agité et accompagné de rêves animées (sommeil paradoxal). La personne va se réveiller en pleine nuit ou très tôt le matin. Ce symptôme peut apparaître plusieurs années avant les symptômes moteurs.
Problèmes de digestion
C’est un des premiers symptômes de la maladie de Parkinson. La personne a des problèmes de digestion et de constipation qui peuvent durer et s’expliquer par une digestion plus lente qu’auparavant.
La fatigue
C’est un signe assez discret de l’apparition de la maladie. La personne subit une forte fatigue sans qu’aucune activité ne l’ait provoqué. En conséquence, elle va avoir des pertes de concentration et va devoir se reposer sans pouvoir réaliser la moindre activité quotidienne. On peut également parler de somnolence.
Difficultés à se concentrer
La baisse de l’attention et de la concentration est un autre signe de l’apparition de la maladie. La personne a du mal à se concentrer pour discuter avec ses proches, lire un livre ou regarder un programme TV.
Faible efficacité lors des tâches quotidiennes
Au quotidien, la personne peut avoir des difficultés à préparer un repas, ranger son linge, faire sa toilette, ou effectuer ses courses.
Apparition d’une dépression
C’est une dépression inaugurale où la personne est plus irritable et pessimiste que d’habitude selon les sujets de discussion avec son entourage. Cette dernière peut aussi montrer des signes de tristesse et d’anxiété au quotidien.
Douleurs aux articulations
La personne ressent des difficultés à bouger ou à marcher jusqu’à l’empêcher d’effectuer des mouvements dits automatiques comme le fait de balancer les bras en marchant. La colonne vertébrale est également touchée.
Comment mieux comprendre la maladie de Parkinson ?
Si vous constatez l’apparition de l’un des signes suivants, n’attendez pas pour effectuer un diagnostic de la maladie et limiter l’évolution de la pathologie :
- Les tremblements,
- Les hallucinations,
- La rigidité ou la raideur voire la paralysie,
- La lenteur ou akinésie,
- Un problème de déglutition,
- La répétition de chutes inhabituelles,
- La dystonie,
- La démence.
Sachez que de nombreuses maladies apparentées à la maladie de Parkinson peuvent être la cause de ces signes et causer une détérioration du tronc cérébral. C’est notamment le cas de la maladie à corps de Lewy, de l’atrophie multisystématisée, la dégénérescence corticobasale ou de la paralysie sypra-nucléaire. Il est important d’évoquer la maladie d’Huntington qui agit également sur une partie du cerveau appelée « substance noire » ou « Locus niger ».
Si vous êtes au début de la maladie, vous pouvez entamer une thérapie ou une rééducation afin de limiter les effets secondaires et les complications motrices. Avec une prise en charge adaptée, vous pouvez ralentir la maladie et éviter que les troubles du mouvement et les fonctions cognitives ne soient trop impactés.
La rééducation peut jouer un rôle très important dans la prise en charge d’autres troubles comme les troubles de la marche, de l’équilibre, de la posture, de la voix et de l’élocution ou encore les troubles urinaires.
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Sources : Association France Parkinson - Inserm