Ce qu’il faut savoir sur la maladie de Parkinson

La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui se caractérise par la destruction progressive des neurones à dopamine. Le temps de vous proposer une description de la maladie et les patients atteints par cette pathologie.
La maladie de Parkinson est une maladie neurodégénérative qui se caractérise par la destruction progressive des neurones à dopamine. Le temps de vous proposer une description de la maladie et les patients atteints par cette pathologie.
Comprendre la maladie de Parkinson
Maladie neurologique chronique dégénérative qui touche plus de 200 000 personnes en France, la maladie de Parkinson affecte le système nerveux central responsable de troubles moteurs et non moteurs d’évolution progressive : mouvements ralentis, tremblements, rigidité, troubles du sommeil, douleurs, troubles psychologiques.
Décrite pour la première fois en 1817 par James Parkinson, la maladie a été présentée comme étant une « paralysie agitante » et se caractérise par la destruction progressive des neurones à dopamine. La fonction de ces neurones dopaminergiques situés dans la substance noire du cerveau est de produire et libérer de la dopamine permettant un contrôle des mouvements du corps. Au fil des années, les personnes atteintes par la maladie vont avoir un déficit en dopamine dans le cerveau provoquant des troubles des mouvements.
La maladie de Parkinson est lente et progressive. La famille et les proches de la personne touchée vont constater l’apparition d’un des trois symptômes les plus connus de la maladie appelés aussi « triade parkinsonienne » : les tremblements, la lenteur et la rigidité. Avec l’évolution de la maladie de Parkinson, d’autres symptômes vont faire leur apparition comme l’anxiété, le stress, la dépression, l’apathie, la fatigue, les troubles du sommeil, les troubles digestifs ou les troubles urinaires et sexuels.
L’évolution de la maladie de Parkinson
Lors du diagnostic de la maladie de Parkinson, plus de la moitié des neurones dopaminergiques ont déjà disparu. « Le traitement va être adapté selon l’évolution de la maladie de Parkinson mais les pathologies vont varier d’une personne à une autre », explique Marie Fuzzati, chargée de mission recherche au sein de l’association France Parkinson.
Si la maladie se développe de manière lente et progressive, cette dernière va être différente d’une personne à une autre à la fois dans l’évolution de la maladie, l’apparition des symptômes et les effets secondaires des médicaments. D’où l’importance de savoir à quel niveau se trouve la personne atteinte par la maladie de Parkinson afin de mieux l’accompagner au quotidien.
Les principales phases d’évolution de la maladie de Parkinson
L’apparition des premiers symptômes moteurs
À ce stade, la maladie a réellement débuté entre 5 et 10 ans plus tôt et une proportion variable de neurones dopaminergiques a disparu. Il peut être difficile de poser un diagnostic pour le médecin et la personne peut se sentir complètement perdue sans savoir ce dont elle souffre. En effet, les premiers signes avant-coureurs font faire leur apparition sans avoir un réel impact dans le quotidien des malades. Mais avec le temps, les symptômes vont petit à petit avoir un impact (lenteur, raideur musculaire et tremblement) et nécessitaient une prise en charge et un traitement adapté.
La phase d’équilibre thérapeutique
Cette phase est l’initiation d’un traitement dopaminergique par levodopa (médicament) afin de savoir si ce dernier a un effet sur la maladie. C’est le moyen de confirmer si la personne souffre de la maladie de Parkinson ou d’un syndrome parkinsonien. Durant cette période, les effets secondaires du traitement sont limités et la personne peut continuer à vivre normalement même si un ajustement du traitement peut être jugé nécessaire par le praticien.
Les complications motrices
Si le traitement a pu se montrait efficace jusqu’à présent, les effets s’estompent avec le temps. C’est ce que l’on appelle les complications motrices qui apparaissent avec la progression de la maladie de Parkinson. Plus de la moitié des patients en sont victimes. Les effets secondaires du traitement deviennent de plus en plus imprévisibles (nausées, vomissements, troubles du contrôle des impulsions, dyskinésie, etc.) et un réajustement des doses et des horaires de prises devient nécessaire. Le neurologue peut également mettre en place des traitements dits de seconde ligne (pompe à apomorphine, stimulation cérébrale profonde, pompe à duodopa). À ce stade, l’autonomie du patient peut être limité.
La phase avancée de la maladie
C’est le stade le plus avancé de la maladie. La personne perd son autonomie et il devient très difficile ou impossible pour elle de subvenir toute seule à ses besoins. Les signes axiaux (chutes, perte d’équilibre, troubles de déglutition, troubles de la parole, troubles de la posture, etc.) sont de plus en plus présents au quotidien. Si le traitement mis en place n’est plus efficace, il est toujours possible de prendre en charge ces troubles via une réflexion multidisciplinaire.
Les chiffres autour de la maladie de Parkinson
Au niveau de la proportion, il y a une légère différence mais presque autant d’hommes que de femmes sont concernés (55 % d’hommes et 45 % de femmes). À ce jour, il n’y a pas d’études épidémiologiques précises sur cette maladie. Dans les enquêtes qui ont été menées par l’Association France Parkinson, on retrouve souvent une moyenne d’âge au moment du diagnostic autour de 58/60 ans. C’est également une moyenne que donnent fréquemment les neurologues spécialistes du Parkinson. Sur la proportion de malades en France, cela concerne 200 000 personnes. Avant l’âge de 50 ans, cela représente environ 20 % des personnes affectées.
Les maladies apparentées à la maladie de Parkinson
Si la maladie de Parkinson peut être difficile à déceler chez une personne, il est encore plus complexe de la différencier de certaines maladies apparentées. Voici une liste des syndromes parkinsoniens appelés aussi « Parkinson plus » dont le point commun est une évolution des symptômes et une perte d’autonomie plus rapide.
La paralysie supra-nucléaire
Appelée maladie de Steele-Richardson-Olszewski, la paralysie supra-nucléaire (PSP) est une maladie du système nerveux dont l’origine est encore inconnue à ce jour. Sans en connaître la cause, elle présente des troubles de l’équilibre liés à des chutes fréquentes, une difficulté à effectuer certains mouvements et à prononcer des mots. À la différence de la maladie de Parkinson, le tremblement est plus rare chez un patient atteint de la paralysie supra-nucléaire.
La dégénérescence corticobasale
Maladie neurologique rare, la dégénérescence corticobasale (DCB) se traduit chez un patient atteint par la détérioration de certains neurones du cerveau. De nature progressive, cette maladie apparaît vers la soixantaine et cause à la fois des troubles cognitifs et moteurs pouvant créer une confusion avec la maladie de Parkinson. Les tremblements ne sont pas aussi courants que chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson.
La maladie à corps de Lewy
La maladie à corps de Lewy a des symptômes communs avec la maladie de Parkinson et a également d’autres symptômes qui ressemblent à certains de ceux décrits dans la maladie d’Alzheimer. Ce n’est qu’avec plusieurs années d’évolution de la maladie que le diagnostic différentiel peut être posé. Représentant 20% des maladies neurodégénératives, elle touche à la fois les fonctions cognitives et motrices.
L’atrophie multisystématisée
Connue sous plusieurs appellations (Syndrome de Shy Drager, Dégénérescence Striatonigrique, Atrophie Olivopontocérébelleuse, etc.), cette maladie rare se distingue de la maladie de Parkinson par une évolution beaucoup plus rapide et une apparition dès l’âge adulte réduisant l’espérance de vie de la personne atteinte. Elle se caractérise par une perte de neurones dans certaines parties du cerveau entrainant des problèmes de motricité (lenteur, rigidité, tremblement), d’équilibre (ataxie) et de contrôle des fonctions corporelles (ataxie, hypertension, impuissance, etc.). Si ses symptômes peuvent varier d’un patient à l’autre, certains peuvent parfois rappeler la maladie de Parkinson.
Senior Compagnie accompagne les personnes face à la maladie de Parkinson
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Pour en savoir plus, n’hésitez pas à consulter notre guide sur la maladie de Parkinson
Source : Association France Parkinson
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